POMMES DE TERRE Philagro élargit sa gamme

Philagro qui fête cette année ses 25 ans, a réuni 150 techniciens et distributeurs en juillet, sur ses plateformes de Sours en Eure-et-Loir, et Mesnil-Saint-Nicaise dans la Somme, pour faire le point sur l'évolution du défanage, de la protection fongicide et du désherbage des pommes de terre. « En matière de défanage, avec la remise en cause, quant à leur pérennité, de plusieurs solutions chimiques actuellement disponibles, et les démarches zéro résidus phytos dans les cahiers des charges qui se multiplient, nous avons axé nos travaux sur la recherche de nouveaux itinéraires techniques qui n'ont plus recours à la défoliation chimique, a indiqué Yves Besnard, chef marché chez Philagro. Nous avons notamment expérimenté cette année la combinaison du défanage mécanique et chimique, l'utilisation de notre dessicant Dolbi en localisé ainsi qu'un produit en projet. » Comme l'a souligné Michel Martin d'Arvalis, les matériels de broyage se sont beaucoup améliorés, et la technique assez performante permet de détruire 90 % des feuilles et 75 à 80 % des tiges. « Mais si la plante n'est pas à maturité suffisante, la végétation repart et le broyage doit être complété, précise-t-il.De nombreux autres équipements de destruction des fanes qui vont de l'arrachage mécanique au défanage thermique, sont aussi disponibles aujourd'hui. » Philagro cherche également à affiner le programme de lutte contre le mildiou et en particulier la protection des tubercules.

Le PHF-1506 en projet

Dans ses essais, il a testé les combinaisons possibles avec son fongicide Leimay qui peut être utilisé sur végétation stabilisée, jusqu'à la récolte. La firme prépare aussi un nouvel antidicots : le projet PHF-1506 utilisable jusqu'en début de levée des pommes de terre (autorisation attendue en 2019). La filiale en France des groupes japonais Sumitomo Chemical Co, Nissan Chemical Industry et Nihon Nohyaku, a réalisé un CA 2016-2017 de 60 M€ et entend poursuivre sa croissance. Elle table sur son entrée prochaine sur le marché des fongicides céréales et colza.

Blandine Cailliez